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Science & Tech

Trouver un équilibre entre le développement et le partage d’aliments traditionnels dans le Nord

  • Nov 01, 2013
  • 416 words
  • 2 minutes
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Pour les Inuits et d’autres Premières nations du Nord canadien, la chasse et la pêche demeurent d’une importance vitale. Environ 30 pour cent de leur alimentation se compose de soi-disant aliments traditionnels ou d’animaux récoltés de la terre ou de la mer. Le partage de cette nourriture du terroir est une tradition pour les communautés autochtones et constitue le fondement d’une économie sociale qui garantit un accès universel aux protéines et renforce les liens culturels entre les peuples — même à des milliers de kilomètres de distance.

« Ces réseaux régionaux de partage des aliments sont absolument incroyables », dit David Natcher, directeur du Indigenous Land Management Institute à l’Université de la Saskatchewan et sommité sur les méthodes de récolte et de partage des aliments traditionnels.

Les recherches de Natcher démontrent, par exemple, que le village de Kangiqsualujjuaq au Nunavik (Nord-du-Québec) échange des aliments avec les communautés avoisinantes plus de 500 fois l’an et que la viande récoltée au Nunavik est expédiée vers le Sud aussi loin que Montréal. « C’est une façon de maintenir un lien entre les gens qui ont quitté leur communauté, et leur parenté et leur village », explique-t-il.

Malgré leur ampleur et leur succès, ces réseaux sociaux sont menacés par l’importance croissante de l’extraction des ressources et de l’économie salariale dans le Nord. Si une nouvelle mine ouvre ses portes à Kangiqsualujjuaq, par exemple, et que les chasseurs locaux troquent leurs carabines contre un casque de protection, « qu’arrivera-t-il à toutes les communautés avoisinantes qui dépendent des aliments provenant de Kangiqsualujjuaq? », demande Natcher. « Je ne suis pas certain que nous tenions vraiment compte des effets en aval de l’industrialisation. »

Selon Natcher, plutôt que de miser seulement sur le développement de l’économie salariale, il est important de reconnaître la valeur de l’économie sociale et d’assurer la viabilité de la récolte de subsistance. « Ouvrir une nouvelle mine et y faire travailler tout le monde n’est pas la solution. Cela serait néfaste pour la viabilité culturelle des communautés nordiques. »

Les travaux de Natcher visent à trouver un juste équilibre.

Voici le plus récent billet d’un blogue sur les questions polaires et la recherche connexe présenté par Canadian Geographic en partenariat avec la Commission canadienne des affaires polaires. Le Blogue polaire sera affiché en ligne toutes les deux semaines et certains billets seront publiés dans de prochains numéros du magazine. Pour de plus amples renseignements sur la CCAP, veuillez visiter polarcom.gc.ca.
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