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Kahkiihtwaam ee-pee-kiiweehtataahk : faire revivre la langue
Comment une langue autochtone gravement menacée peut être sauvée
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Alors que la forêt pluviale amazonienne retient beaucoup l’attention des environnementalistes, la grande forêt boréale canadienne existe dans une obscurité relative, néanmoins, elle séquestre le carbone, absorbe les gaz à effet de serre et contribue à la régulation du climat mondial.
S’étendant du Yukon jusqu’à Terre-Neuve et couvrant trois millions de kilomètres carrés, la forêt boréale du Canada est l’une des plus grandes et des plus importantes du monde. Et selon Serge Payette, professeur à l’Université Laval, elle est en changement.
Jadis, les épinettes noires dominaient la limite nord de la forêt boréale, mais aujourd’hui on retrouve surtout des boisés de lichen et le couvert arboré ne représente plus que 15 à 25 % du paysage, dit Payette qui étudie cette forêt depuis les années 1970. Selon lui, le problème tient à l’augmentation des feux de forêt et aux mauvaises conditions du sol qui inhibent la régénération forestière.
En outre, l’augmentation des températures annuelles moyennes entraîne le recul du pergélisol. « Partout au pays, le pergélisol s’est rapidement détérioré et, depuis le milieu des années 1990, le processus s’accélère », dit Payette. Cela perturbe la forêt, car quelque 40 pour cent de sa superficie repose sur le pergélisol.
Finalement, les insectes nuisibles que contrôlait l’hiver boréal glacial se propagent avec l’augmentation des températures.
La bonne nouvelle, dit Payette, c’est que la forêt boréale est un écosystème remarquablement robuste et résilient. « Elle s’adapte bien au changement. Des essences forestières comme l’épinette noire ont une vaste répartition géographique et sont très robustes. »
Mais la forêt boréale peut-elle résister à toutes les perturbations éventuelles? « Éclosion de la tordeuse de l’épinette, feux, dégradation du pergélisol et coupe des arbres, tout cela pourrait dépasser les bornes », prévient Payette. « Des perturbations en cascade pourraient complètement transformer la forêt. »
Serge Payette qui, en 2011, a reçu le prestigieux prix de la famille Weston pour les réalisations de toute une vie dans le domaine des études nordiques, démontre que tout comme la forêt pluviale amazonienne, il faut comprendre les changements dans la forêt boréale et leurs conséquences sur la planète.
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