History
L’histoire inédite de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Une rétrospective des débuts de l’institution fondée il y a 350 ans, qui revendiquait autrefois une part importante du globe
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Quelle sera l’incidence des changements climatiques sur les écosystèmes de la toundra arctique? Depuis vingt ans, Greg Henry, chercheur de l’Université de la Colombie-Britannique, tente de résoudre cette question. Comment? Par une expérience simple quoiqu’efficace qui utilise des chambres de Plexiglas d’un mètre carré, sans couvercle, que l’on dépose sur la toundra pour augmenter la température au sol de quelques degrés et simuler un climat plus chaud.
Depuis 1992, Henry et ses stagiaires utilisent ces chambres pour réchauffer sept écosystèmes sur l’Île d’Ellesmere (Nunavut) et au lac Daring (Territoires-du-Nord-Ouest) afin de comprendre comment réagissent les plantes individuelles et différents peuplements végétaux.
D’autres scientifiques de par le monde ont reproduit cette expérience. Selon les données, pour bien des espèces, un climat plus chaud favorise la santé et la robustesse des plantes individuelles et celles-ci fleurissent tôt et produisent de grandes graines fertiles. À l’examen de peuplements entiers de végétaux, on note encore plus de changements complexes.
« En matière de biodiversité, nous avons découvert que les plantes ligneuses, comme les buissons, prennent le dessus », dit Henry. « Elles augmentent leur empreinte et leur biomasse, et font de l’ombre ce qui, en retour, entraîne le retrait des plantes rampantes, comme la mousse et le lichen. »
Une toundra de plus en plus ligneuse pourrait augmenter la température au sol : bien que les arbustes absorbent davantage de CO2 que la mousse ou le lichen — atténuant ainsi les effets du réchauffement climatique causé par les GES —, leurs feuilles et leurs branches foncées absorbent également plus de chaleur du soleil.
« On avance que si la surface passe d’une toundra pâle avec graminées, lichen et mousse, à une surface foncée composée d’arbustes, l’effet de réchauffement correspondrait au doublement de la quantité de CO2 dans l’atmosphère », dit Henry.
Cependant, à l’extérieur des chambres de réchauffement, il y a d’autres facteurs à considérer — particulièrement les caribous et les b?ufs musqués. Ces grands herbivores consomment des tonnes de végétation par année et de nouvelles recherches suggèrent qu’ils pourraient contribuer à limiter la propagation des arbustes observée par Henry et ses collaborateurs.
Les recherches de Henry illustrent comment l’ingéniosité, la surveillance à long terme et la coordination internationale peuvent améliorer notre compréhension des changements dans l’Arctique — des changements qui touchent toute la planète.
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