History
L’histoire inédite de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Une rétrospective des débuts de l’institution fondée il y a 350 ans, qui revendiquait autrefois une part importante du globe
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À Cambridge Bay, au Nunavut, des laboratoires de recherche mobiles novateurs ajoutent une nouvelle dimension à la science arctique et pourraient améliorer les communications et la sécurité pour les chasseurs inuits.
L’Arctic Research Foundation, une organisation privée sans but lucratif qui collabore avec des scientifiques et des collectivités inuites, a créé ces laboratoires à partir de vieux conteneurs (souvent abandonnés dans des collectivités arctiques après le départ des navires d’approvisionnement annuel) qui ont été isolés et équipés d’une chaufferette, d’un espace de laboratoire pour sept personnes, de prises électriques et d’une toilette à compost. Des panneaux solaires pour les longues journées d’été et des éoliennes pour l’hiver produisent plus d’électricité qu’il n’en faut.
« La souplesse est l’élément clé », dit Adrian Schimnowski, président et chef de la direction de la fondation et directeur de l’exploitation. « Nous pouvons facilement adapter ces laboratoires à une variété de projets scientifiques : géologie, archéologie, biologie et même recherche marine. » Comme il est facile de déplacer les conteneurs d’un site de recherche à l’autre, les scientifiques peuvent recueillir beaucoup plus de données qu’avec des installations fixes. De plus, les conteneurs peuvent alimenter en électricité de l’équipement supplémentaire, comme une station météorologique, un observatoire, de l’équipement de communication ou même un camp au grand complet. En guise d’exemple, Brent Else, géographe de l’Université de Calgary, a rempli un laboratoire d’appareils sophistiqués qui mesurent l’absorption des gaz à effet de serre par l’océan, un facteur important pour comprendre comment l’Arctique réagit aux changements climatiques et les influence.
L’Agence de développement économique du Nord a soutenu financièrement la mise sur pied des laboratoires et leur installation se fait dans des lieux reculés de la région de Cambridge Bay dans le cadre d’un projet appuyé par Savoir polaire Canada et d’autres groupes. Les chercheurs ont travaillé étroitement avec la communauté du sud de l’île Victoria et ont tiré profit de l’expertise de nombreux résidents, y compris des guides des glaces et des opérateurs d’équipement lourd qui ont mis leurs compétences acquises dans le secteur minier au service de la science en tirant les laboratoires sur la glace et la neige à l’aide de grands traîneaux jusqu’à des sites éloignés.
Les laboratoires ont pour vocation de servir la collectivité et la science. Ils peuvent faire office de station météorologique, de centre de communications pour avertir les chasseurs des conditions de vent et de température et on peut y entreposer des fournitures d’urgence. Finalement, élément peut-être le plus important, on pourrait les utiliser pour améliorer les communications dans des régions reculées pour permettre à un chasseur d’appeler à l’aide sur son cellulaire en cas d’urgence.
« Nous sommes des invités sur la terre inuit », dit Schimnowski, « et les Inuits savent mieux que quiconque comment vivre de la terre. Les membres de la collectivité nous aident de nombreuses façons et par respect pour eux, nous leur offrons notre soutien. C’est une façon de dire merci. »
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