Environment
Searching for seaweed in Canada’s Western Arctic
A multi-year diving expedition led by the Canadian Museum of Nature aims to learn more about the diversity and distribution of seaweed in the Arctic
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Dans les dernières décennies, le nombre d’oies des neiges qui se reproduisent dans l’Arctique a explosé. Au départ, les biologistes de la faune ont parlé de crise environnementale, car les milliers d’oiseaux affamés vidaient les marais de leurs plantes.
Le gouvernement fédéral a donc assoupli les restrictions sur la chasse à l’oie au pays et a envisagé un abattage sélectif dans l’aire de reproduction arctique pour protéger les écosystèmes.
Mais qu’en pensent les Inuits? Ce phénomène se produit chez eux, et les ?ufs frais et la viande d’oie sont l’un des plaisirs que le printemps arctique leur apporte. Une étude récente réunit des experts inuits des ressources fauniques et des scientifiques pour trouver un terrain d’entente sur la gestion de la population d’oies des neiges.
Par le passé, un manque de nourriture dans les aires d’hivernage aux États-Unis a contribué à limiter la population, dit Vicky Johnston, biologiste d’Environnement Canada (qui a dirigé l’étude), mais l’agriculture extensive mécanisée a changé la donne. « Ces grosses moissonneuses-batteuses laissent derrière elles de l’avoine et toute sorte de céréales qui attirent les oies. Elles engraissent beaucoup maintenant l’hiver et sont en excellente santé quand elles migrent vers le nord. Voilà ce qui explique en grande partie l’explosion démographique. »
L’étude sur l’oie des neiges, appuyée en partie par Savoir polaire Canada et dirigée par le conseil de gestion des ressources fauniques de Kivalliq (une organisation inuite qui gère la chasse, la trappe et la pêche dans le centre du Nunavut), a demandé à des experts à Coral Harbour et à Arviat, sur les côtes nord et ouest de la baie d’Hudson, de partager leur savoir ancestral sur l’oie et leur vision sur les mesures à prendre. « La communauté avait des inquiétudes quant à la gestion de la population », dit Ron Ningeongan, agent de liaison avec la collectivité pour l’association inuite de Kivalliq à Coral Harbour, « et les connaissances inuites sur l’oie des neiges n’avaient jamais été consignées. Les gens
voulaient transmettre leur savoir. »
Les experts inuits ont rejeté l’idée d’un abattage sélectif qui serait selon eu du gaspillage et un geste irrespectueux envers les oies et l’environnement. Toutefois, ils croient qu’une chasse à l’oie plus importante et organisée serait indiquée – par exemple, en versant à des chasseurs locaux un montant minimum et en distribuant les oiseaux à des familles
défavorisées ou en exploitant une chasse commerciale limitée qui permettrait l’embauche de gens du coin. « Il faut utiliser les oies de la meilleure façon possible tout en gérant la population », dit Ningeongan.
Des experts inuits des ressources fauniques des deux collectivités rencontreront les scientifiques à l’automne 2018 pour convenir de la marche à suivre. Selon les Inuits, bien qu’à certains endroits il y ait éventuellement trop d’oies, il ne s’agit pas d’une crise. Les biologistes sont maintenant généralement d’accord, car il semble y avoir suffisamment d’habitats intacts pour la nidification et des études plus récentes indiquent que certaines zones en surpâturage peuvent se rétablir. Les planificateurs en conservation des trois sanctuaires d’oiseaux migrateurs de la région suivront les recommandations de l’étude. Cela constitue un très bon exemple de la façon dont le savoir autochtone peut renforcer la gestion de la faune, dit Johnston. « Les gens touchés par les décisions peuvent maintenant formuler des recommandations de façon
concrète et pratique, et influencer le cours des choses. »
« Maintenant que nous avons consigné et documenté le savoir inuit sur l’oie des neiges », dit Ningeongan, « d’autres personnes pourront utiliser l’information pour contribuer à la gestion de l’espèce. Il s’agit d’un très bon projet. »
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