
Mapping
Global map depicts mammal movement between protected areas
Connecting protected areas allows wildlife to roam, and is a vital part of the conservation conversation
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Lorsqu’il s’agit de préserver la biodiversité par la création d’aires protégées d’habitats vitaux, la taille est importante. Mais la connectivité l’est tout autant.
La raison est simple : toute faune a besoin d’un environnement naturel durable pour prospérer, mais les mammifères de moyenne et grande taille ont également besoin d’espace pour se déplacer.
C’est pourquoi l’initiative internationale « 30 % d’ici 30 » — qui vise à désigner 30 % des terres et des océans de la planète comme aires protégées d’ici 2030 — ne fait que compléter la moitié du puzzle. Il est tout aussi important de maintenir ou de créer des corridors fauniques entre les aires protégées afin de permettre aux espèces sauvages de se déplacer d’une aire protégée à l’autre pour trouver de la nourriture, de l’eau, un refuge et, surtout, diverses possibilités de reproduction afin de maintenir un flux génétique sain à travers le paysage.
Une étude récente — créant la première carte mondiale des endroits où les mammifères sont les plus susceptibles de se déplacer entre les aires protégées — montre que le Canada est à la fois un chef de file mondial en matière de connectivité et abrite de nombreuses zones essentielles aux déplacements des animaux.
« Des études antérieures ont examiné la distance entre les aires protégées, leur répartition globale et leurs liens structurels », explique Angela Brennan, auteure principale et chercheuse associée à l’Institut des ressources, de l’environnement et du développement durable de l’Université de la Colombie-Britannique. « Mais personne n’a examiné la connectivité des aires protégées du point de vue des déplacements des mammifères. C’est ce qu’on appelle la “connectivité fonctionnelle”. »
Brennan et ses collègues ont utilisé un ensemble de données de modélisation et de terrain pour classer les pays en fonction de la connectivité fonctionnelle entre leurs aires protégées. À l’échelle mondiale, ils ont constaté que les aires protégées les mieux connectées se trouvent dans les deux biomes les plus intacts de la planète : la forêt boréale et la toundra.
Bien que cela fût prévisible, une surprise importante a été observée dans les pays, et notamment au Canada, qui se classe troisième, où la connectivité fonctionnelle a révélé des liens plus étroits que dans les recherches précédentes qui se contentaient de mesurer les connexions physiques. « Nous avons pu prendre en compte toutes les voies possibles entre les aires protégées. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canada obtient de bien meilleurs résultats », explique Brennan. « Les vastes aires protégées de la moitié nord du pays sont entourées de vastes paysages naturels soumis à une pression humaine relativement faible. Cela signifie qu’il existe une forte perméabilité et de nombreuses voies de déplacement pour les animaux.»
Au niveau local, le Canada compte plusieurs zones qui se distinguent par leur connectivité critique, c’est-à-dire des zones où les déplacements des animaux sont à la fois abondants et concentrés. Vous pouvez les visualiser sur la carte. « Ils sont essentiels car s’ils sont perdus, vous aurez un effet disproportionné sur la connectivité ; vous bloquez en fait la connectivité en faisant cela », explique Brennan.
Les recherches de Brennan ont révélé que plus des deux tiers des zones de connectivité critiques à l’échelle mondiale ne sont pas protégées. Cela ne signifie pas nécessairement que la seule solution soit de créer davantage d’aires protégées. « Nous avons des options et des possibilités pour garantir que les paysages soient gérés de manière à devenir plus perméables aux animaux en mouvement. Ces mesures pourraient consister à préserver les habitats naturels dans les zones agricoles, à enlever les clôtures, à construire des viaducs et des passages souterrains pour les autoroutes, etc. »
Et Brennan a un message qu’elle souhaite que tous les Canadiens prennent à cœur : « Les Canadiens aiment leurs aires protégées ; ils aiment aller observer la faune et passer du temps dans la nature. J’aimerais trouver un moyen pour [eux] de reconnaître l’importance de la connectivité dans ces expériences. Car si les aires protégées deviennent isolées, ces expériences changeront. Il est essentiel d’avoir des populations connectées pour que les écosystèmes prospèrent et que la biodiversité perdure. »
This story is from the November/December 2022 Issue
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