
People & Culture
Kahkiihtwaam ee-pee-kiiweehtataahk : faire revivre la langue
Comment une langue autochtone gravement menacée peut être sauvée
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En 1970, plus de 500 athlètes, instructeurs et officiels inauguraient les premiers Jeux d’hiver de l’Arctique à Yellowknife. Malheureusement, il est impossible de tenir la 50e édition cette année en raison de la pandémie de COVID-19.
Ces jeux bisannuels ont été créés pour donner aux athlètes du Nord plus d’occasions de s’entraîner et de participer à des compétitions. Les participants des premiers Jeux provenaient du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et de l’Alaska. Aujourd’hui, les athlètes proviennent d’un peu partout dans le cercle polaire arctique, notamment d’autres provinces canadiennes, du Groenland et de certaines régions de la Russie.
Lors des premiers Jeux d’hiver du Canada en 1967, Cal Miller, un conseiller de l’équipe du Yukon, a été déçu des résultats des athlètes nordiques, qu’il a attribués aux meilleures ressources (installations, équipement et commanditaires) des athlètes du Sud.
En collaboration avec le commissaire et le député des Territoires du Nord-Ouest, il a donc proposé une compétition réservée aux athlètes nordiques. Elle a mis deux ans à voir le jour.
Les épreuves des Jeux, qui varient d’une année à l’autre, comprennent habituellement des sports typiques du Nord, comme la course de traîneaux à chiens, et des jeux traditionnels inuits, comme la course sur les jointures et le coup de pied en hauteur. Bien que les sports autochtones n’étaient présentés qu’en démonstration au départ, ils ont aujourd’hui un statut officiel.
Le ski alpin, le badminton et la planche à neige sont aussi des épreuves qui reviennent souvent aux Jeux d’hiver de l’Arctique.
En plus des épreuves sportives, un programme culturel, mettant en vedette l’art visuel et l’artisanat des collectivités participantes, est proposé durant l’événement. C’est aussi un gala à saveur culturelle qui clôt les Jeux.
À chaque édition des Jeux d’hiver de l’Arctique, le trophée Hodgson – une ?uvre d’art inuit confectionnée en 1978 à partir d’une défense de narval– est décerné à la région dont les athlètes se sont distingués par leur esprit sportif et leur esprit d’équipe. Chaque membre de l’équipe de la région gagnante reçoit une épinglette et une photo du trophée; celui-ci ne peut pas être rapporté à la maison par l’équipe parce qu’il fait partie d’une exposition à Whitehorse, au Yukon.
C’est justement à Whitehorse que devaient se tenir les 50e Jeux d’hiver de l’Arctique cette année, mais la menace de la COVID-19, qui planait toujours une semaine avant la cérémonie d’ouverture, a forcé leur annulation. Plus de 2 000 bénévoles devaient participer aux Jeux.
« Depuis 50 ans, les Jeux d’hiver de l’Arctique jouent un rôle important dans le perfectionnement des athlètes et dans le développement des collectivités nordiques, affirme John Flynn, président du comité international. Nous avons déjà hâte de célébrer les 50 prochaines années et nous tenons à remercier nos partenaires de faire passer la sécurité de la grande famille des Jeux d’hiver de l’Arctique avant tout. »
C’est la médecin hygiéniste adjointe du Yukon, Catherine Elliott, qui a recommandé l’annulation : « Dans un environnement comme celui des Jeux d’hiver de l’Arctique, même un cas soupçonné pourrait être dévastateur. C’est avec tristesse que j’ai fait cette recommandation. C’est dommage, mais c’est la bonne décision. »
Les Jeux d’hiver de l’Arctique de 2020 ne seront pas reportés. La prochaine édition se tiendra en 2022, à Wood Buffalo, en Alberta.
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