History
L’histoire inédite de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Une rétrospective des débuts de l’institution fondée il y a 350 ans, qui revendiquait autrefois une part importante du globe
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Les aliments coûtent cher dans l’Arctique. Que les motoneigistes fassent le plein pour aller chasser le phoque pour le souper ou que l’on se procure des aliments à l’épicerie — où un chou peut coûter plus de 20 dollars —, bien nourrir une famille constitue un défi. La chasse et la pêche ont encore leur place, mais les Inuits n’ont jamais autant mangé d’aliments du commerce. Les aliments les moins nutritifs sont aussi les moins chers et beaucoup d’Inuits ont un faible revenu. La cardiopathie et l’obésité sont en hausse, et les collectivités sont aux prises avec le suicide chez les jeunes et d’autres problèmes sociaux liés au rythme effréné du changement.
Ellen Avard, doctorante à l’Université Laval (Québec), travaille avec la collectivité de Kuujjuaq, au Nunavik (Nord du Québec), à un projet singulier qui vise à améliorer la sécurité alimentaire et le bien-être des collectivités en exploitant des serres.
Membre d’une équipe composée de bénévoles, et d’organisations locales et régionales, Avard a contribué à revitaliser une serre et un jardin communautaire existants, et à construire une nouvelle serre. De concert avec son équipe, elle désire créer un nouveau système alimentaire nordique en parallèle avec le système alimentaire existant, qui permet la production de fruits et légumes de grande qualité, à moindre coût, tout en apprenant aux gens à jardiner en s’occupant de diverses cultures. Dans les serres de Kuujjuaq, on peut faire pousser la plupart des légumes que l’on retrouve habituellement dans les jardins communautaires du sud du Canada, bien qu’il faille dorloter les tomates (les bâtiments n’ont pas encore de chauffage).
« La production d’aliments en serre a suscité beaucoup d’intérêt », dit Avard. « Pour les habitants, c’est une façon d’améliorer l’approvisionnement en aliments frais et une occasion d’acquérir de nouvelles compétences et de créer des emplois. De plus, ils tirent des parallèles avec des activités traditionnelles, comme la cueillette des petits fruits. »
Un projet de compostage communautaire, ?uvre d’Avard et d’un bénévole, Marc-André Lamontagne, recueille les déchets de cuisine pour enrichir le sol qui autrement est souvent pauvre dans le Nord. Exploité par Ungava Supervised Apartments, le projet ?uvre aussi en réinsertion sociale et embauche des personnes handicapées.
« Je suis convaincue que l’agriculture communautaire fera partie d’un nouveau système alimentaire nordique qui fournira de meilleurs aliments à moindre coût et contribuera à la stabilité socioéconomique », explique Avard. D’autres partagent cette opinion. Inspirées par le succès de Kuujjuaq, les collectivités de Salluit et de Kangiqsujuaq (Nunavik) planifient leurs propres projets de serre.
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