
History
Throwback Thursday: Nunavut up and running
On April 1, 1999, Canada’s youngest population took control of its largest territory. Here’s how Canadian Geographic covered the story.
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Une aînée sourit fièrement en serrant sa petite-fille dans une tente en peau de phoque. Une mère bien-aimée contemple sa ville natale. Une femme lève les mains au ciel pour montrer ses nouveaux tatouages. Ces six photographes nous offrent une visite visuelle du Nunavut, courte mais envoutante, qui nous donne un avant-goût de la singularité des personnes et des lieux du Nunavut.
Katherine Takpannie est une Inuk urbaine dont la famille est originaire d’Apex Hill, près d’Iqaluit. Elle est cependant née à Montréal. Takpannie est une photographe autodidacte émergente qui souhaite révéler les complexités et les nuances de la vie urbaine inuite. Son langage visuel s’étend du portrait de mode de vie aux paysages luxuriants et aux scènes urbaines inquiétantes. Takpannie capture également des gestes performatifs et politiques dans le but d’éveiller les consciences et de susciter des conversations cruciales.
L’histoire derrière l’image
Cette photographie fait partie d’une série d’images que Katherine Takpannie présente sur son site web. Enregistrée sous Paysages, Iqaluit | ᐃᖃᓗᐃᑦ, cette image (Iqaluit #10, 2018) est l’une des 15 qui, ensemble, rendent hommage à son anaana (sa mère). Prises dans la ville natale de sa mère et accompagnées de ce poème, les images capturent l’essence de Kunnuk Takpanie et ce qu’elle représente pour Katherine.
Mon anaana | ma mère
Mon anaana est l’air frais et froid.
Mon anaana, c’est le son GRUK GRUK.
Mon anaana, ce sont les rires bruyants et les rencontres avec des gens qu’elle connaît.
Mon anaana, c’est le ragoût de caribou chaud.
Mon anaana, ce sont les histoires de corbeaux.
Mon anaana, est toujours en train de prendre soin de moi.
Mon anaana, c’est la location de vidéos et les promenades en ville.
Mon anaana, c’est ma maison.
David Kilabuk est photographe et artiste du numérique basé à Panniqtuuq (Pangnirtung). Il utilise ses appareils photo pour capturer des moments dans sa communauté, ainsi que la faune et les paysages spectaculaires du Nunavut. Ses photographies ont été publiées dans l’Atlas des peuples autochtones du Canada et dans des magazines tels que Canadian Geographic et National Geographic.
L’histoire derrière l’image
Cette photo date de 2011, mais David Kilabuk s’en souvient encore très bien. Un certain nombre d’aînés respectés de la communauté avaient fabriqué cette tente en peau de phoque, démontrant ainsi les techniques qu’ils utilisaient avant que les Inuits n’adoptent des maisons en bois. Les anciens voulaient montrer aux jeunes comment leurs habitations étaient construites et à quoi elles ressemblaient. « C’est une photo spéciale, car j’ai vu la fierté sur le visage des aînés lorsqu’ils décrivaient la tente et la montaient, » explique Kilabuk. « Même les anciens qui n’étaient pas impliqués à l’origine sont venus aider. Ils ont raconté comment c’était de vivre dans un tel abri. C’était un moment très spécial. Ici, feue Iga Etuangat est assise avec sa petite-fille, Allie, qui est maintenant à l’université.
Cora Kavyaktok de Little Inuk Photography est originaire de Cambridge Bay (Iqaluktuuttiaq) et vit aujourd’hui en Alberta. Les portraits qu’elle a réalisés pour l’Inuit Tattoo Revitalization Project célèbrent et témoignent de la continuité culturelle du tatouage féminin inuit. Cette image figure dans Reawakening Our Ancestors’ Lines, un livre d’histoires et d’images dans lequel elle a collaboré avec l’auteur Hovak Johnston pour documenter les expériences des femmes inuites qui ont ramené cet art traditionnel et partagé leurs connaissances avec les générations à venir.
L’histoire derrière l’image
Lorsque Hovak Johnston a lancé le projet de revitalisation du tatouage inuit à Kugluktuk en 2016, ils savaient qu’il n’y avait là qu’une poignée de femmes qui portaient des tatouages traditionnels. Lors de cette première visite, Johnston a collaboré avec deux autres tatoueurs pour tatouer 25 femmes, tandis que Kavyaktok a utilisé ses compétences de photographe portraitiste pour enregistrer le parcours de chacune d’entre elles. Au cours des trois années suivantes, Kavyaktok a documenté des rassemblements similaires à Iqluktuuttiaq (Cambridge Bay), Kangiqliniq (Rankin Inlet) et Ulukhaktok. Depuis, le tatouage traditionnel a connu un énorme regain de popularité. « C’est incroyable de savoir que j’ai joué un petit rôle dans l’histoire, » explique Kavyaktok. « Il est tellement important que nous n’ayons plus peur de ce que nous sommes. Nous pouvons embrasser la beauté de notre culture et de nous-mêmes. »
Cette photo montre la cousine de Kavyaktok, Mary Taletok, tenant un ulu – un couteau traditionnel en demi-lune utilisé par les femmes pour tout, de la couture au nettoyage des peaux en passant par la découpe des aliments. « J’aime cette photo parce qu’elle montre la force de notre culture et, pour moi, lever l’ulu en l’air est un signe de partage avec le monde que nous, les Inuits, sommes toujours là, que nous pratiquons notre culture et que nous sommes fiers de qui nous sommes. »
Né et élevé à Rankin Inlet, le photographe David Kakuktinniq Jr. passe son temps libre sur le terrain, à capturer des images de la faune de la région, notamment les migrations annuelles des troupeaux de caribous de Beverly et de Qamanirjuaq, ainsi que des bœufs musqués, des phoques et des ours polaires. Selon lui, le fait d’avoir été élevé à la fois de façon moderne et traditionnelle est un facteur clé qui lui permet de se sentir à l’aise dans la nature et l’incite à mettre en valeur la beauté de la faune et des paysages autour de Rankin Inlet. Les nuits claires, il part à la recherche des endroits parfaits pour capturer les aurores boréales qui dansent dans le ciel.
L’histoire derrière l’image
Après quelques semaines de nuages, le ciel s’est dégagé à la fin du mois de septembre 2023 et David Kakuktinniq Jr. en a pleinement profité. « La nuit a commencé avec un ciel cristallin et des étoiles émergeant du bleu. Dès que l’obscurité a commencé à s’installer, les aurores ont commencé à scintiller », a-t-il écrit sur un billet Instagram montrant quelques-unes de ses photos préférées de cette nuit-là. « Ce qui a commencé comme une petite ligne lumineuse s’est rapidement transformé en un chatoiement de lumières brillantes et vibrantes ». Une photo du ciel nocturne aurait déjà été spectaculaire, mais Kakuktinniq Jr a capturé une série d’images encore plus mémorable lorsqu’il est tombé sur une petite flaque d’eau et a photographié le reflet des aurores.
Pat est un raconteur d’histoires visuelles basée à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Avec le soutien de l’Initiative Trebek (un programme de subventions géré par la Société géographique royale du Canada et National Geographic pour aider à promouvoir les explorateurs, les scientifiques, les éducateurs et les photographes en conteurs), il a beaucoup voyagé au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest ces dernières années pour documenter la souveraineté alimentaire et la lutte pour l’accès à une alimentation saine dans le Nord du Canada. D’ascendance canado-irlandaise et algonquine (Anishinaabe) et membre de la Première Nation de Timiskaming, son travail a été publié dans le Canadian Geographic, le National Geographic, le New York Times, le World Press Photo, The Atlantic et le Globe and Mail, entre autres.
L’histoire derrière l’image
Pat Kane était en mission à Iqaluit en 2021, au moment où le pays sortait du confinenent après la pandémie. Pendant son séjour, les habitants d’Iqaluit se sont plaints de l’odeur et du goût de carburant de l’eau. Des tests ont rapidement révélé la présence d’hydrocarbures dans l’approvisionnement en eau de la ville. Alors qu’il photographiait et interviewait des personnes en file d’attente pour obtenir de l’eau en bouteille près de l’école secondaire, M. Kane a remarqué un groupe d’adolescents jouant au basket-ball à proximité. « C’est une scène typique de l’Arctique, en particulier pendant l’été, lorsque le soleil brille jusque tard en soirée et que les enfants jouent jusque tard dans la nuit, » note-t-il. « Ce jour-là, j’ai trouvé rafraîchissant qu’en cette période de stress et de frustration, un groupe d’amis puisse se réunir par une soirée d’octobre exceptionnellement chaude et jouer au basket ensemble. Si vous regardez bien, vous pouvez voir la file d’attente à l’arrière-plan.
Agent de la Gendarmerie royale à la retraite, Clare Kines est arrivé à Arctic Bay en 1999 et y vit depuis. Il se définit lui-même comme un habitant de l’Extrême-Arctique, qu’il décrit comme un endroit magique dont la lumière exquise l’incite à sortir à l’extérieur, appareil photo à la main, dès qu’il en a l’occasion. Lorsqu’il ne photographie pas les gens, les paysages et la faune qui l’entourent, Kines travaille avec Parcs Canada dans le domaine des relations communautaires et de l’expérience des visiteurs pour l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga et le parc national Sirmilik à Qikiqtaaluk.
L’histoire derrière l’image
« Le mois d’août est la saison de la cueillette des petits fruits ici à Arctic Bay. Lorsque les baies sont mûres, la toundra est parsemée de gens qui récoltent des fruits, célèbrent la culture et se rencontrent, » explique M. Kines. Ici, il a pris une magnifique photo atmosphérique de sa belle-sœur Benita Ejangiaq Kiguktak avec sa fille Lucy sur le dos, alors qu’elle recherche une autre talle de baies dans la toundra au-dessus d’Adams Sound.
History
On April 1, 1999, Canada’s youngest population took control of its largest territory. Here’s how Canadian Geographic covered the story.
People & Culture
Natan Obed, president of Inuit Tapiriit Kanatami, on the idea of a Inuit-Crown relationship, Canada’s Inuit homelands and the role of Inuit in the world
Places
Their deep ties to Nunavut shine through in their work. Why these particular images strike a chord with each photographer.
Wildlife
Wildlife photographers on the thrill of the chase — and the importance of setting ethical guidelines