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Kahkiihtwaam ee-pee-kiiweehtataahk : faire revivre la langue
Comment une langue autochtone gravement menacée peut être sauvée
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Chaque été, des millions d’oiseaux de mer migrateurs se rassemblent dans des colonies de nidification dans le Grand Nord canadien — et chaque année, le professeur Mark Mallory de l’Université Acadia (Nouvelle-Écosse) les piste et vole leurs ?ufs.
Bien entendu, il en vole peu; juste assez pour analyser des contaminants comme les BPC et le DDT, le mercure et d’autres produits chimiques éventuellement toxiques. Mallory, un spécialiste des oiseaux de mer de l’Arctique, réalise de telles recherches depuis vingt ans dans des endroits comme le cap Vera de l’île Devon (Nunavut). Ses résultats alimentent une base de données créée au milieu des années 1970 et procurent des données essentielles sur la santé des oiseaux migrateurs et l’environnement marin avoisinant.
« L’Arctique est un puits pour tous ces polluants du Sud », explique-t-il. « Ils se retrouvent dans la chaîne trophique marine, à commencer par les plus petits organismes, le phytoplancton, et montent la chaîne jusqu’au zooplancton, et après aux poissons, et finalement aux oiseaux de mer qui sont des prédateurs supérieurs. » À chaque étape, la concentration de contaminants augmente, ce qui explique pourquoi les ?ufs d’oiseaux de mer sont si révélateurs sur la santé des eaux arctiques.
La bonne nouvelle, dit Mallory, c’est que les niveaux de BPC et de DDT dans les ?ufs d’oiseaux de mer ont chuté considérablement depuis les années 1970. Toutefois, les niveaux de mercure augmentent toujours, tout comme ceux des soi-disant polymères fluorés — des produits chimiques nocifs au plan biologique utilisés dans la fabrication d’une foule de produits, comme les lubrifiants et les produits ignifuges —, mais n’ont pas encore atteint des niveaux létaux ni sublétaux.
Et il y a encore d’autres tendances alarmantes. Le guano riche en nutriments, mais contaminé, qui est lessivé des falaises de nidification et aboutit dans des étangs adjacents forme la base d’une autre chaîne trophique. « Le bruant des neiges se gorge des insectes qui éclosent dans les sédiments des étangs et, par la suite, l’hermine et le renard en font leur proie », dit Mallory. « Ces contaminants marins s’introduisent ainsi dans des chaînes trophiques terrestres. »
Pendant ce temps, d’autres chercheurs comme Mallory poursuivent leurs recherches dans le Nord pour assurer le suivi des répercussions sur l’environnement.
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