Le Centre de partage du savoir utilise la technologie pour offrir l’interprétation simultanée et présente – comme les autres espaces de l’immeuble – des ?uvres majeures d’artistes inuits. (Photo : Alex Fradkin)
Au c?ur des installations, exploitées par Savoir polaire Canada (POLAIRE), se trouvent les laboratoires scientifiques, dont un laboratoire froid pour l’analyse de la neige et de la glace, une chambre de croissance où les chercheurs étudieront des plantes et des insectes de l’Arctique vivants, un laboratoire de génomique, un laboratoire d’imagerie et bien plus. Bien que la plus grande partie du campus du SCREA soit maintenant en activité, les laboratoires sont graduellement mis en service à mesure que le personnel se familiarise avec la tâche complexe de préparation de l’équipement spécialisé.
Les biologistes de POLAIRE Ian Hogg et Simona Wagner sont en charge des laboratoires. Mettre sur pied un nouveau laboratoire, et plus particulièrement dans l’Arctique, est une occasion qui ne se présente qu’une fois dans la vie et qui comporte à la fois de grands défis et de belles récompenses. « C’est très satisfaisant d’être en mesure de permettre la recherche appliquée et la recherche technologique dans le Nord », explique Wagner. « Le principal défi est l’emplacement. À Cambridge Bay, tout l’équipement doit être livré par avion ou par bateau. »
Parce que le transport est coûteux et facilement perturbé par les mauvaises conditions météorologiques, l’autosuffisance et la souplesse font foi de tout. « Nous sommes un peu comme un navire », dit Hogg. « Chaque pièce d’équipement doit être conçue en incluant des redondances. Si nous avons besoin de deux microscopes d’un type particulier, nous en avons toujours un troisième en réserve. »
L’une des aires de recherche les plus impressionnantes est le laboratoire de nécropsie, essentiellement une salle d’opération de plus de 40 m2 où les vétérinaires seront en mesure de mener des recherches sur les carcasses d’animaux. La santé de la faune est un domaine de recherche important sur le campus de la SCREA, puisque la faune est une source d’aliments essentielle pour les Inuits et que l’état de l’animal peut en révéler beaucoup sur l’environnement dans lequel il vit. Équipé d’une grue fixe, le laboratoire de nécropsie peut accommoder tous les animaux, du lemming à la baleine, en passant par l’ours polaire.