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People & Culture

La SGRC et l’Orange Shirt Society lancent Voies vers la réconciliation

Un nouveau projet visant à sensibiliser les élèves du Canada à l’impact et à l’héritage du système des pensionnats est annoncé à l’occasion de la Journée du chandail orange

  • Published Sep 30, 2019
  • Updated Mar 06, 2025
  • 799 words
  • 4 minutes
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Irene Barbeau, survivante des pensionnats, s’adresse à un groupe d’élèves au théâtre Alex Trebek, situé au 50, promenade Sussex, pour leur parler de son expérience et de la responsabilité qui leur incombe de partager la vérité.
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La Société géographique royale du Canada et l’Orange Shirt Society s’associent dans le cadre d’un nouveau projet éducatif visant à faire connaître la vérité sur le système des pensionnats autochtones aux élèves de tout le Canada.

Le lancement du projet Voies vers la réconciliation a été annoncé dans le cadre de deux événements organisés à l’occasion de la Journée du chandail orange, une initiative annuelle lancée en 2013 pour lutter contre les malentendus et les informations erronées concernant l’impact et l’héritage du système des pensionnats autochtones.

Le premier événement a eu lieu à Ottawa, où plus de 150 élèves des écoles locales se sont réunis au siège de la SGRC, situé au 50, promenade Sussex, pour une journée d’apprentissage et de commémoration visant à les inspirer à prendre des mesures sur leur voie vers la réconciliation. Irene Barbeau, survivante des pensionnats de Moose Factory et de Sault Ste. Marie en Ontario, s’est adressée à un groupe d’élèves au théâtre Alex Trebek, afin de leur parler de son expérience et de la responsabilité qui leur incombe de partager la vérité. 

« La vie dans un pensionnat est très réglementée. Tous les matins, une cloche sonnait pour nous réveiller, puis une cloche sonnait pour nous dire de descendre prendre notre déjeuner. Ensuite, nous allions à l’école pour le reste de la journée, se remémore-t-elle. Nous ne pouvions pas retourner à la maison pour Noël. Vous ne retournions pas à la maison pour Pâques non plus, ni pour célébrer la fête des Mères ni pour la fête des Pères. »

Les jeunes ont un rôle important à jouer dans le cheminement du Canada vers la réconciliation, a déclaré Mme Barbeau. « Je ne verrai pas la réconciliation de mon vivant. Mais vous, vous la verrez. »

À partir de cet automne et tout au long de l’année 2020, le projet Voies vers la réconciliation fera le tour de 24 écoles d’un bout à l’autre du pays pour présenter des récits à la première personne sur le système des pensionnats, suivi d’une série d’activités complémentaires d’Éducation Canadian Geographic, notamment la carte-tapis géante Atlas des peuples autochtones du Canada, avec un nouveau module d’apprentissage sur les pensionnats, des cartes, un site Web interactif et d’autres contenus multimédias. Phyllis Webstad, qui a fondé l’Orange Shirt Society en 2013 pour accroître la sensibilisation à l’impact des pensionnats, partagera avec les élèves son expérience personnelle dans un pensionnat et son impact sur sa vie dans le contexte de l’histoire plus large des milliers de survivants. 

« La motivation qui sous-tend la Journée du chandail orange est d’apporter un changement pour comprendre ce que les peuples autochtones ont vécu dans les pensionnats, explique Mme Webstad. « La vie peut être mieux comprise en regardant en arrière, mais nous devons vivre ensemble en regardant en avant si nous voulons que la réconciliation entre nos peuples ait lieu. »

Pour Charlene Bearhead, directrice de la réconciliation pour la SGRC, le projet Voies vers la réconciliation fournit des outils pédagogiques de pointe et un environnement permettant de démontrer l’incroyable pouvoir du dialogue et de l’éducation dans l’instauration d’un changement positif.

« Cette initiative est une occasion importante de continuer à honorer et à amplifier la voix de Phyllis et de tous les survivants, a déclaré Mme Bearhead. Le projet Voies vers la réconciliation permettra d’emmener les Canadiens plus avant sur la voie de la recherche de la vérité et de la réconciliation, en s’appuyant sur les conseils des survivants, sur l’expertise en matière de recherche et le soutien du Indian Residential School History and Dialogue Centre de l’Université de la Colombie-Britannique, ainsi que sur l’expérience et la capacité de la SGRC à créer, de manière collaborative, du matériel pédagogique dynamique, authentique et attrayant. » 

Brève histoire des pensionnats

Alors que les pensionnats autochtones étaient exploités au Canada dès la première moitié du XVIIe siècle, l’Acte pour encourager la civilisation graduelle adopté en 1857 a imposé l’assimilation des peuples autochtones afin « qu’ils ne soient plus considérés comme des Indiens, mais comme des sujets britanniques ordinaires », en utilisant un système d’éducation oppressif. En 1920, une loi a été adoptée pour rendre obligatoire la fréquentation des pensionnats pour les enfants autochtones âgés de 7 à 15 ans. Les enfants ont été enlevés de force à leur famille par des prêtres, des employés gouvernementaux appelés agents des Indiens et des officiers de police. De nombreux élèves autochtones ont subi des violences physiques, mentales et sexuelles pendant qu’ils fréquentaient ces pensionnats. L’impact de ce système d’assimilation sur les survivants s’est traduit par la perte de leur langue, de leur culture, de leur identité, de leur estime de soi et, dans certains cas, de leur vie même. C’était également une attaque directe aux systèmes de connaissances, d’éducation des enfants et de santé des peuples autochtones. Les pensionnats continuent d’avoir des répercussions négatives importantes, directes et indirectes, sur des générations d’Autochtones. 

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