
History
L’histoire inédite de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Une rétrospective des débuts de l’institution fondée il y a 350 ans, qui revendiquait autrefois une part importante du globe
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Science & Tech
À l’automne 1947, Tom et Jackie Manning ont constaté que leur table à manger était devenue trop petite. Tous les convives qui venaient souvent parler du Nord à la résidence d’Ottawa de ces grands voyageurs de l’Arctique devraient maintenant se réunir ailleurs. Conséquemment, avec l’aide de Graham Rowley, collègue explorateur et de son épouse Diana, géographe et rédactrice, ils ont décidé de former un club nommé The Arctic Circle.
Le Canada a longtemps négligé l’Arctique, mais a commencé à se rattraper en 1947. « À l’époque, la région commençait à bouillonner d’activités, en partie en raison du début de la Guerre froide et de la montée des tensions entre la Russie et l’Occident », explique Chris Burn, ancien président du club The Arctic Circle. « Les gens se sont rendus compte que la Russie pourrait éventuellement envahir l’Amérique du Nord en passant par l’Arctique, de là toute l’exploration et les programmes de cartographie qui ont suivi. »
The Arctic Circle était un carrefour où des gens engagés dans l’Arctique — chercheurs, gouvernements, militaires et entreprises privées — pouvaient échanger et parler projets. Ces premières réunions « ont eu une grande influence sur les politiques fédérales et les programmes scientifiques sur l’Arctique », ajoute Burn.
Près de 70 ans plus tard, le club est encore très dynamique. Le 8 avril 2014, il a célébré sa 500ème réunion par une soirée où chants de gorge inuits, mets arctiques et discussions éclairées et animées étaient au rendez-vous.
Les réunions mensuelles du club, tenues d’octobre à avril au mess des officiers de l’Aviation royale du Canada (Ottawa), sont décontractées et conviviales, et prévoient une présentation suivie d’une discussion informelle. La liste des sujets abordés depuis 1947 révèle les enjeux du jour, entre autres : exploration pétrolière, brise-glaces, souveraineté, changement climatique et société inuite (des dirigeants inuits ont participé au club).
Pour devenir membre, il suffit de s’intéresser à l’Arctique. Parmi les membres passés, notons : Henry Larsen, capitaine du navire St-Roch de la GRC qui a navigué pour la première fois le Passage du Nord-Ouest dans les deux sens; Moira Dunbar, glaciologue, auteur de l’ouvrage Arctic Canada from the Air et l’une des premières femmes à survoler le Pôle Nord; et James Houston qui a fait connaître l’art inuit. Bien d’autres membres ont fait des contributions importantes dans le Nord et poursuivent aujourd’hui leur travail.
Vous entendrez aussi de bonnes anecdotes au club The Arctic Circle, dit Burn, ancien vice-président de la Société géographique royale du Canada et l’un des nombreux membres du club qui entretient des liens solides avec la société. « Certaines de nos présentations les plus populaires sont prononcées, entre autres, par des pilotes de brousse et des capitaines de navire qui racontent leurs aventures et quasi-accidents dans l’Arctique. » Bien des choses ont changé dans l’Arctique depuis les débuts du club, mais l’amour de ses membres pour l’Arctique et leurs contributions impressionnantes aux connaissances sur le Nord canadien perdurent.
Pour de plus amples renseignements sur The Arctic Circle, veuillez visiter
thearcticcircle.ca.
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