
History
L’histoire inédite de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Une rétrospective des débuts de l’institution fondée il y a 350 ans, qui revendiquait autrefois une part importante du globe
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Science & Tech
Comme une grande partie de l’Arctique canadien, la région du Nunavik au Québec recèle de vastes réserves énergétiques et minérales. De plus en plus, les Inuits jouissent des retombées éventuelles de leur exploitation par la négociation d’accords avec des entreprises dont les projets génèrent des emplois et des possibilités de croissance pour les entreprises locales.
Il est tentant de présumer que la pauvreté disparaîtra de ces collectivités, mais quoique la pauvreté dans le Nord soit en baisse, la réalité est plus complexe.
Selon le sociologue Gérard Duhaime (Université Laval), qui a travaillé avec les autochtones du Nunavik pendant plus de 30 ans pour mettre au point des mesures précises des conditions de vie (récemment à titre de titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la condition autochtone comparée), les bienfaits de l’extraction des ressources profitent aux collectivités les plus près de la mine, mais pas dans la même mesure au sein de chaque collectivité, ni même au sein de tous les membres d’une même collectivité.
« Si une mine décide de négocier seulement avec le village le plus près, plutôt qu’avec tous les villages avoisinants, il s’ensuit une disparité économique », dit-il. De même, en matière d’emploi, « cela accroît la possibilité pour certains ménages de consommer davantage et d’avoir un meilleur niveau de vie ». Mais ceux qui ne peuvent travailler en raison d’un manque de formation ou de compétences, ou que les possibilités n’intéressent pas, seront désavantagés.
Selon Duhaime, cela peut miner le tissu social. « La stratification sociale augmente. Plutôt que de se voir comme un groupe, on se voit appartenir à des classes différentes qui se disputent les mêmes ressources. »
Heureusement, Duhaime voit qu’une nouvelle génération de dirigeants Inuits agit pour relever ces défis, en partie par la négociation d’accords plus équitables et inclusifs avec les entreprises d’exploitation de ressources.
« Je suis assez optimiste », dit le professeur. « La nouvelle génération est d’avis qu’il faut mobiliser la base pour que les choses changent pour le mieux. Ils sont manifestement sur la bonne voie. »
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