Environment
Inside the fight to protect the Arctic’s “Water Heart”
How the Sahtuto’ine Dene of Déline created the Tsá Tué Biosphere Reserve, the world’s first such UNESCO site managed by an Indigenous community
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« Je suis très ravie de vous rencontrer sur le territoire des Algonquins, sur la terre de mes ancêtres », a annoncé la sage Annie Smith St-Georges à tous ceux qui étaient présents au 50 promenade Sussex, le 8 juin. « Ma grand-mère a vécu ici, elle s’est installée sur ce côté de la rivière, à l’instar de sa grand-mère et de son arrière-grand-mère. »
Au-delà des fenêtres panoramiques qui donnent sur la confluence des deux rivières, Rideau et l’Outaouais.
St. Georges a commencé la cérémonie du lancement du projet de l’Atlas des peuples autochtones du Canada, ayant eu lieu au siège de la Société géographique royale du Canada, par une bénédiction. « Ensemble, nous avançons main dans la main vers la réconciliation, a -t-elle déclaré. Nous sommes en train de joindre nos efforts, et ainsi, nous effectuons un premier pas vers la guérison, vers la reconnaissance des peuples autochtones. »
La SGRC a collaboré avec les principaux organismes autochtones du Canada afin de réaliser cette cérémonie de travaux novateurs qui s’inspirent du savoir et de l’expertise de l’Assemblée des Premières Nations, de l’Inuit Tapiriit Kanatami, qui représente les Inuits des quatre principales régions et qui se bat pour préserver la culture et les langues inuites, du Ralliement national des Métis, du Centre national pour la vérité et la réconciliation et de Indspire, une organisation autochtone qui investit dans l’éducation des peuples Inuits et Métis.
« Notre gouvernement a confirmé à maintes reprises qu’il n’y a aucune relation plus importante que celle qu’il entretient avec les peuples autochtones de ce pays, et, ce ne sont pas que des paroles, a souligné Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien. Nous devons concrétiser nos actions pour consolider cette relation, une relation qui sera basée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat. Et, nous devons communiquer et travailler ensemble afin que chacun d’entre nous puisse acquérir une meilleure compréhension de la richesse des traditions culturelles et de la diversité des langues des peuples autochtones. »
« Pour cette raison, a expliqué Joly, le gouvernement fédéral a alloué 2,1 millions de dollars du Fond Canada 150 à la création de l’Atlas et des ressources éducatives complémentaires. Les versions anglaise et française seront disponibles dans tout le Canada à la fin de l’année 2017. »
Proud to support #IndigAtlas and therefore promote and protect Indigenous cultures. #Canada150 What a great project! #Reconciliation pic.twitter.com/vrd8KmHgLF
— Mélanie Joly (@melaniejoly) June 8, 2017
« Aujourd’hui, nous sommes émotionnellement, psychologiquement, culturellement assez sages pour reconnaitre que des erreurs ont été commises dans le passé, a déclaré Joly, et que nous pouvons en parler et travailler ensemble afin qu’elles ne se reproduisent plus et que les 150 années à venir seront beaucoup plus positives. J’espère que cela sera l’un des plus importants héritages de Canada 150. »
Suivant les conseils et les contributions de nos partenaires autochtones, des écrivains et des éditeurs, l’Atlas produira une série de cartes qui datent depuis la période précédant l’arrivée des Européens jusqu’à nos jours. Des thèmes tels que les langues autochtones, les données démographiques, l’économie et la culture seront explorés. D’autres sections, qui sont aussi importantes les unes que les autres, parleront de l’histoire des traités et les pensionnats indiens au Canada, des contributions des peuples autochtones et du rôle vital de la tradition orale et des connaissances relatives à la terre.
« Les peuples autochtones sont invités à partager leur savoir, à raconter leurs histoires depuis très longtemps », a déclaré Ry Moran, directeur du Centre national pour la vérité et la réconciliation. « L’Atlas restera un outil éducatif puissant pendant de nombreuses années, ici et ailleurs dans le monde. Maintenant, nous pouvons montrer au monde entier que nous sommes en train de discuter ensemble. »
« L’Atlas racontera l’histoire des peuples autochtones du Canada comme jamais vue auparavant, a annoncé John Geiger, chef de la direction de la SGRC. Nous reconnaissons que ces histoires datent de plusieurs milliers d’années et non pas de 150 ans. En tant qu’organisation géographique principale de notre pays, nous sommes très fiers que l’Atlas nous donnera une occasion d’aider les Canadiens à mieux comprendre cette histoire. »
Et comme l’a souligné Natan Obed, président d’Inuit Tapiriit Kanatami, les peuples autochtones ont hâte de découvrir leurs propres toponymes, leurs histoires, enregistrés dans cet Atlas et dans d’autres travaux.
« Je tente toujours de parler du fait que nous n’étions pas des nomades; nous avions des foyers et des lieux spécifiques auxquels nous appartenons, a-t-il avancé. Quand je ferme mes yeux et que je pense à nos terres, pour moi, c’est Nain, Le Labrador et les alentours. Pour ma femme et mes enfants, c’est Iqaluit, où nous résidons actuellement. Et, un jour, je serai en mesure de leur montrer un Atlas où le nom de Frobisher Bays ne figure pas et où d’autres endroits ne portent pas les noms de l’ère coloniale, mais un Atlas qui a vraiment enregistré les noms que nous avons toujours donnés à ces endroits. »
Obed et Marc LeClair ont, tous les deux, parlé de ce moment comme étant un moment rempli d’espoir pour récupérer et rapatrier culture et histoire, pendant que la réconciliation est de plus en plus dans l’esprit du public et que le gouvernement veut subventionner des projets tels que l’Atlas des peuples autochtones du Canada.
« Aujourd’hui, je regarde autour de moi dans cette salle et je vois des jeunes hommes et femmes, a dit LeClair. Mais si nous remontions à l’an 1867, nous verrions que de vieux hommes blancs. Je vous défie tous en tant que Canadiens de considérer cela comme étant le moment de rapatriement de notre pays, comme une re-confédération et une chance de faire ce que peut-être nos parents et nos ancêtres n’ont pas pu faire convenablement. Je pense que maintenant nous sommes bien placés pour le réaliser tout simplement. »
De l’Atlas ordinaire aux cartes-tapis géantes passant par le site Web, les manuels de l’enseignant et les autres ressources qui feront partie intégrante du projet, tout cela sera une source de fierté pour les collectivités autochtones, pour leurs enfants, pour leurs apports au Canada d’aujourd’hui et de demain, » a dit Roberta Jamieson, présidente et chef de la direction de Indspire.
« Nous sommes nés de cette terre et de ces eaux et nous sommes le produit de ses généreux dons, a-t-elle dit. Les noms des régions, des rivières, des lacs et des montagnes sont nos noms. Je suis certaine que l’Atlas favorisera une prise de conscience et démontrera que notre identité et celle du Canada sont les mêmes. Nous nous attendons à ce que l’Atlas ait un rôle significatif quant à son utilisation par les collectivités autochtones et par tout le Canada. Vous ne pouvez imaginer à tel point c’est positif de voir, de sentir, d’exulter à l’idée d’avoir, enfin, un Atlas de notre pays, de notre terre natale. »
Le lancement de l’Atlas des peuples autochtones du Canada au 50 promenade Sussex a marqué le début de Thirteen Moons (Treize lunes), la plus récente ?uvre de l’artiste Alex Janvier, originaire de la région de l’Alberta du Nord. Ce magnifique cercle de 13 grands panneaux, dont chacun représente un mois dans le calendrier lunaire d’une année civile autochtone traditionnelle, constitue un genre d’espace cérémonial auquel les visiteurs peuvent accéder. L’exposition sera ouverte au public du 28 juin au 30 septembre, ensuite, elle sera transférée à une autre région du Canada. Janvier a précisé que le but de cette exposition est de présenter son histoire à travers le temps et l’espace aux Canadiens, autochtones et non autochtones, dans tout le pays.
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