Défi en prime : L’action de grâce
Les fêtes traditionnelles telles que celle de l’Action de grâce sont l’occasion pour les familles et les amis de se réunir et de passer de bons moments ensemble. À l’occasion de cette fête synonyme de voyages et de repas festifs, des familles ont été mises au défi d’analyser les émissions de carbone liées à cette fin de semaine fériée, de réfléchir à ce qu’elles pourraient changer la prochaine fois, de discuter des changements climatiques et de la façon dont la réduction de l’empreinte carbone des ménages peut avoir un impact positif.

Soyez reconnaissant, rendez grâce et réduisez votre empreinte
Pour la fin de semaine de l’Action de grâce au Canada, nous avons changé quelque peu nos priorités pour nous concentrer sur les émissions qui pourraient connaître un pic à cette occasion ainsi qu’à d’occasions similaires, plutôt que sur les émissions liées à la consommation d’électricité.
Pont entre les vacances d’été et les vacances d’hiver, la fin de semaine de l’Action de grâce est en général l’occasion pour les familles et les amis de se rendre visite pour se réunir, partager un repas festif et éventuellement encourager leur équipe préférée de la LCF à l’occasion d’un match lors de l’Action de grâce.
Cette fête peut également engendrer des émissions importantes qui s’ajoutent à l’empreinte carbone de votre ménage. Les visites familiales contribuent souvent à augmenter les déplacements. De plus, les repas copieux peuvent entraîner une hausse du gaspillage alimentaire. Même les aliments que vous utilisez pour cuisiner votre repas de l’Action de grâce peuvent faire toute la différence.
Renseignez-vous
Votre repas de dinde contribue-t-il à la disparition de nos glaciers?
L’empreinte carbone d’un repas traditionnel de dinde est d’environ 31 kg de CO2 et ces émissions contribuent au réchauffement climatique.

L’occasion de réfléchir à notre empreinte carbone personnelle
Alors que nous rendons grâce pour tout ce dont nous sommes reconnaissants, l’Action de grâce est également le moment idéal pour réfléchir à la façon dont notre mode de vie moderne confortable contribue aux changements climatiques et aux mesures que nous pouvons prendre pour avoir moins d’impact et nous rapprocher du zéro émission nette.
Si vous lisez cet article, vous êtes au moins concerné par la réduction de votre empreinte carbone, si vous n’êtes pas déjà engagé à changer la donne. Vous pourriez alors profiter de la fête de l’Action de grâce pour provoquer des discussions sur les changements climatiques et les effets sur la planète, sur le rôle que nous jouons et les mesures que nous pouvons tous prendre pour réduire nos émissions personnelles de carbone.
Enfin, même si nous évoquons de l’Action de grâce canadienne pour la distinguer de la version américaine qui aura lieu le mois prochain, nous devons reconnaître que les personnes résidant au Canada ne célèbrent pas toutes cette fête ou ne la considèrent pas de la même manière. Par exemple, les peuples autochtones et les Acadiens ne célèbrent pas l’Action de grâce, le Québec célèbre cette fête, mais dans une moindre mesure que le reste du pays, et à Terre-Neuve, au lieu de la dinde, le repas privilégié est souvent le souper Jiggs – un bouillon de viande salée, de chou, de pommes de terre et de légumes racines.
Le défi pour les ménages
Dans le cadre du défi en prime L’Action de grâce, les ménages participants ont examiné leur empreinte carbone de la fin de semaine de l’Action de grâce et ont déterminé des moyens de réduire les émissions liées aux déplacements, à la nourriture et à la façon de cuisiner. Ils ont évalué les déplacements à l’extérieur de la ville et si ces derniers avaient favorisé un bon équilibre entre les émissions de CO2 et le côté pratique. Ils ont examiné l’empreinte carbone de leur repas de l’Action de grâce et celle des aliments en général. Les ménages ont également étudié ce qu’ils pouvaient changer pour réduire les émissions liées aux aliments. De plus, s’ils utilisaient principalement une cuisinière à gaz pour faire la cuisine, ils ont réfléchi s’il était temps d’envisager d’utiliser une cuisinière à induction électrique.

Conseils pour votre ménage à l’occasion de l’Action de grâce
Comme d’autres grandes fêtes, l’Action de grâce entraîne une forte augmentation des déplacements pour les réunions de familles et d’amis à l’extérieur. La façon dont vous voyagez peut avoir un impact important sur les émissions carbone connexes.
Voyagez intelligemment
- Transport routier par rapport au transport aérien : Si vous ou votre famille envisagez de voyager en avion, ce voyage est-il possible en voiture plutôt? Les émissions d’équivalent CO2 d’une famille de quatre personnes voyageant en voiture représentent environ 1/5 de celles pour le même voyage en avion.
- Évaluez votre déplacement : Si vous possédez plusieurs véhicules, choisissez celui qui permettra à tout le monde d’arriver à destination tout en ayant la plus faible intensité carbone. Cela signifie prendre la voiture et laisser le camion à la maison ou choisir le véhicule électrique au lieu du véhicule à essence.
- Louez un véhicule écologique : Bien que cela ne soit pas encore très répandu, certaines options de location de VE font leur entrée sur le marché. Ainsi, si vous avez besoin d’une voiture de location pour voyager ou lors de votre visite, voyez si vous pouvez utiliser un VE au lieu d’un véhicule à moteur à combustion interne.
- Prenez l’air encore plus averti : Si vous devez voyager en avion, voici quelques conseils pour réduire votre empreinte carbone concernant les vols. Réservez des vols sans escale, car les décollages et les atterrissages ont une intensité carbone plus importante que les trajets en l’air. Choisissez des sièges en classe économique – Leur empreinte est plus faible que celle des sièges en classe affaires, car ils sont plus compacts. Prenez des vols diurnes, car les effets thermiques secondaires des traînées de condensation d’un avion sont amplifiés dans les ciels nocturnes plus froids.
Un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre provient de la production et de la distribution alimentaires, l’utilisation des terres et les émissions de GES des exploitations agricoles représentant environ 80 % des émissions liées aux aliments, le transport jusqu’à 10 % et la transformation, l’emballage et le stockage des aliments constituant le pourcentage restant.
Ce que vous mangez a un impact carbone
- Adoptez un régime alimentaire végétarien : Supprimer la viande et les produits de la mer de votre régime alimentaire a le plus grand impact positif sur votre empreinte carbone liée aux aliments et réduit celle-ci de 30 à 50 % selon la quantité de viande que vous mangez actuellement.
- Mangez bio : Des études montrent que l’agriculture chimique consomme plus d’énergie que l’agriculture biologique. De plus, les engrais azotés dans le sol produisent de l’oxyde nitreux, un gaz à effet de serre environ 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone pour piéger la chaleur dans l’atmosphère.
- Mangez moins de viande : 58 % des émissions liées aux aliments sont attribuées aux produits animaux et 50 % des émissions des animaux d’élevage sont attribuées au bœuf et à l’agneau. Adopter un régime alimentaire riche en plantes ou végétarien aura le plus grand impact sur l’empreinte carbone liée aux aliments de votre ménage.
- Mangez moins de viande à forte intensité carbone : Si vous mangez de la viande, sélectionnez celle dont l’empreinte carbone est plus faible. L’intensité carbone du bœuf et de l’agneau est environ 5 fois supérieure à celle du porc et plus de 7 fois pour le poulet. De même, de nombreux produits de la mer ont une empreinte carbone plus importante que celle du poulet ou du porc.
- Consommer des produits locaux? Bien que la consommation de produits locaux soit encouragée depuis de nombreuses années, le plus grand impact sur votre empreinte carbone liée aux aliments ne consiste pas à réduire la distance parcourue, mais à changer votre alimentation en consommant des aliments à moindre teneur en carbone. Le transport représente moins de 10 % de l’empreinte carbone de la plupart des produits alimentaires et constitue une fraction de celle des aliments qui produisent le plus d’émissions, comme le bœuf, avec 0,5 %.
- Mesurez l’empreinte carbone liée aux aliments que vous consommez : Vous pouvez vérifier l’empreinte carbone de nombreux aliments à l’aide de calculateurs tels que celui du Financial Times.
Selon un rapport de Second Harvest, les consommateurs sont responsables de 14 % des pertes et gaspillages alimentaires. La transformation, la production et la fabrication y contribuent respectivement à 34 %, 24 % et 13 %. Les restaurants, les hôtels et les institutions y contribuent à 9 %, la vente au détail à 4 % et la distribution à 2 %.
Fini le gaspillage
- Planifiez : Planifier les repas et faire une liste avant d’aller faire vos courses permettent de réduire le gaspillage dû à la détérioration des aliments.
- Une promotion n’est pas toujours une bonne affaire : Cette promotion « deux au prix d’un » peut sembler trop tentante pour s’en priver, mais si vous ne consommez pas le deuxième article avant qu’il ne se gâte, vous ne faites qu’accroître votre gaspillage alimentaire, augmenter vos émissions carbone et jeter de l’argent de votre budget alimentaire dans la poubelle ou le composteur.
- Réutilisez : Réduisez votre gaspillage alimentaire en cuisinant les restes ou en les utilisant comme ingrédients lors de la préparation des repas. Suite au repas de l’Action de grâce, les restes de dinde et de légumes peuvent être utilisés pour faire une soupe et des pâtés et la viande restante peut être utilisée dans des plats tels que les sautés ou les fajitas.
- Gelez votre empreinte carbone : Un réfrigérateur-congélateur ou un surgélateur peuvent servir à conserver les aliments pour une utilisation ultérieure, ce qui élimine le gaspillage alimentaire et les émissions connexes.
- Évitez de jeter vos déchets dans une décharge : Si votre ville ou municipalité est dotée d’installations municipales de compostage, assurez-vous d’y jeter vos déchets alimentaires au lieu de déposer ceux-ci à la décharge où il faudra de nombreuses années pour qu’ils se décomposent, libérant du méthane nocif dans l’atmosphère.
- À consommer de préférence avant par rapport à jeter après la date limite : Ne jetez pas systématiquement les produits alimentaires dès qu’ils atteignent leur date de péremption. La date de péremption n’est pas réglementée et ne détermine pas la salubrité des aliments avant ou après cette date. Elle est fournie à titre facultatif par le fabricant pour indiquer la fraîcheur et la durée de conservation potentielle d’un produit alimentaire emballé s’il est stocké dans de bonnes conditions.
Une étude récente a révélé qu’aux États-Unis, même les cuisinières à gaz émettent 2,6 millions de tonnes de méthane (équivalent CO2) par an lorsqu’elles ne sont pas utilisées, ce qui équivaut aux émissions de 500 000 véhicules.
Réduisez les émissions liées à la cuisine
- Repensez votre façon de cuisiner : La cuisson au gaz a été prônée pendant des années comme le mode privilégié de cuisson – ou l’unique mode de cuisson – pour les cuisiniers chevronnés et les chefs professionnels, mais la combustion du gaz naturel, c’est-à-dire du méthane, contribue non seulement à l’empreinte carbone de votre ménage, mais libère d’autres gaz nocifs dans votre habitation.
- Éliminez le méthane pour un plus grand impact : L’accent est mis de plus en plus sur la réduction des émissions de méthane, car, bien que sa durée de vie soit nettement plus courte que celle du CO2, les effets à court terme du méthane sur le réchauffement de l’atmosphère sont beaucoup plus importants avec un impact 25 fois supérieur à celui du CO2 sur une période de 100 ans et 80 fois au cours des 20 premières années.
- Moins d’émissions, un meilleur rendement : Les cuisinières à induction actuelles ont un excellent rendement grâce aux champs magnétiques utilisés pour générer de la chaleur, ce qui permet une cuisine rapide, réactive et de précision. Faire cuire les aliments et bouillir de l’eau peut être jusqu’à 50 % plus rapide qu’avec les tables de cuisson électriques ou à gaz.
- Une efficacité énergétique supérieure : Jusqu’à 90 % de l’énergie produite par une cuisinière à induction est transférée aux aliments, contre environ 74 % avec les plaques électriques et 40 % avec les cuisinières à gaz.
Le saviez-vous?
- Le repas festif de l’Action de grâce unique en Amérique du Nord qui met en vedette la dinde, la courge et la citrouille est apparu en Nouvelle-Écosse dans les années 1750, mais la première fête de l’Action de grâce canadienne n’a été célébrée qu’en 1859.
- Il faut environ cinq à sept kilos de céréales pour produire un kilo de bœuf.
- Les déchets organiques et les déchets de cuisine représentent environ 30 % des déchets jetés par les ménages canadiens.
- En 2019, selon les estimations, jusqu’à 58 % des aliments produits au Canada ont été gâtés ou gaspillés et un tiers de ces aliments aurait pu être « sauvé » et distribué à environ 7 millions de Canadiens en situation d’insécurité alimentaire.
Mettez-vous à zéro
Pour aider votre propre ménage à se rapprocher d’un mode de vie zéro carbone, découvrez comment nos cinq familles ont navigué des parcours uniques vers le net zéro et apprenez de leurs trucs et astuces personnels partagés.
Sources
https://www.cbc.ca/news/science/what-on-earth-ev-rentals-1.6426374
https://ig.ft.com/carbon-food-labelling/
https://shrinkthatfootprint.com/food-carbon-footprint-diet/
https://www.canada.ca/en/environment-climate-change/services/managing-reducing-waste/food-loss-waste.html
https://www.secondharvest.ca/resources/research/the-avoidable-crisis-of-food-waste
https://www.cbc.ca/news/canada/toronto/food-waste-report-second-harvest-1.4981728
https://www.footprintnetwork.org/2021/09/21/ecobytes-going-nuts-about-cashews/
https://www.bbc.com/news/science-environment-46459714
https://www.canada.ca/en/environment-climate-change/services/managing-reducing-waste/municipal-solid/waste-greenhouse-gases-canada-actions.html
https://lovefoodhatewaste.ca/
http://www.cec.org/files/documents/publications/11869-why-and-how-measure-food-loss-and-waste-practical-guide-version-20-en.pdf
https://davidsuzuki.org/living-green/food-climate-change/
http://www.cec.org/flwm/
https://www.edf.org/climate/methane-crucial-opportunity-climate-fight
https://www.newswire.ca/news-releases/new-food-banks-canada-research-shows-7-million-canadians-report-going-hungry-833281882.html
https://www.bobvila.com/articles/induction-vs-gas/